En quittant Anse, nous traversons la Saône pour nous rendre à Saint-Bernard, dans le département de l'Ain. Encore un lieu aperçu mais jamais visité. Et ce ne sera pas pour ce jour-là : il commence à pleuvoir et, surtout, tout est fermé (château comme église). Alors, petite promenade en bord de rivière avant de se mettre au sec.
Barnard, lieutenant de Charlemagne, est le fondateur du village de Saint-Barnard devenu Saint-Bernard à la suite d'une coquille, semble-t-il. Saint-Barnard est acquis, en 1264, par Guichard, sire de Beaujeu.
Eglise Saint-Barnard : Des moines de Romans (Drome) , venus en 994 au concile d'Anse (Rhône) , fondent la paroisse qu'ils dédient à saint Barnard sur une propriété appartenant à l'abbaye de Romans. De l'époque romane ne subsistent que les vestiges (remontés) de la porte d'entrée occidentale, dans le porche probablement fermé au 17e siècle pour soutenir le clocher. la façade est dotée lors de cette campagne d'un portail gothique flamboyant qui proviendrait de l'abbaye Saint-Barnard de Romans. L'édifice fut profondément remanié au 17e siècle (date 1686 gravée sur le linteau de la porte latérale nord, fenêtres agrandies (?) . Clocher abattu à la Révolution et remonté en 1827, avec réfection de la toiture. En 1879, agrandissement du chœur et construction de deux sacristies. Le cimetière qui entourait l'église fut transféré à l'écart du village en 1869
Château de Saint-Bernard :
L''existence du château fort est attestée depuis le 13e siècle : il appartenait alors aux Palatins de Riottier et fut vendu en 1250 par Guillaume Palatin à Guichard, sire de Beaujeu. En 1264, celui-ci l'aliène, avec toutes ses dépendances, à l'église de Lyon qui revendique la seigneurie de Saint-Bernard comme partie du Petit Franc Lyonnais. A la fin du 14e siècle, le château fort est pris et pillé à plusieurs reprises, puis en 1468, lors du conflit franco-savoyard, par les troupes de Louis XI. Les communs sont transformés ou ajoutés au 18e siècle.
Pendant la Révolution, le château est mis sous séquestre , le pavillon d'entrée et les tours arasés. Des modifications s'opèrent encore au début du 19e siècle, notamment la suppression du chemin de ronde côté ouest. La date 1801 est peinte au goudron sur une fenêtre du 2e étage.
En 1923, le couple d'artistes André Utter et Suzanne Valadon achète le château qu'ils imposent comme résidence à Maurice Utrillo : le peintre y passera 10 ans. L'édifice est vendu en 1948, puis, après démolition des communs vers 1960, revendu en 1989. Inscrit M.H. en 1992, il fait actuellement l'objet d'un projet de complexe hôtelier.
Saint-Bernard s'était entouré d'une enceinte, probablement élevée en briques au 14e siècle. Son tracé est inconnu et, les archives étant muettes sur son éventuelle démolition à la Révolution, elle a dû disparaître bien avant.
Avec la trace de la porte orientale, dont il ne reste qu'une partie du tableau nord, la porte d'Anse, à l'ouest, est le seul vestige des fortifications du village. Elle doit son nom à la localité qui lui fait face sur l'autre rive de la Saône.
Dans son état actuel, on ne discerne aucun élément subsistant de l'époque médiévale. L'encadrement ouest conserve des inscriptions gravées. Deux d'entre elles commémorent la hauteur de la crue de 1840, l'une sur le sommier sud de l'arc : " LA SAUNE A ETE A CESTE CROIX ", l'autre sur une plaque apposée à 288 cm de haut sur le piédroit nord : " NIVEAU DE LA SAONE 6 9BRE 1840 "
5 commentaires:
Autrement dit, les crues de la Saône ne sont plus ce qu'elles étaient ?
Sinon, pas un troquet, pas une mobylette ??
Bleck
J'ai déjà vu tout inondé de chaque côté de l'autoroute !
St-Bernard n'est pas vraiment un gros bourg !
Calyste> moi aussi mais je ne sais pas si c'est à cet endroit. Là, c'est la hauteur qui m'interpelle car la surface, ça j'ai l'habitude car la Saône est très coutumière de cela.
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